Du métissage et de la mixité raciale...
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Auteur : kizito
04-08-2007
Du métissage et de la mixité raciale comme alibis
Cet article va tenter d’analyser un certain discours lié à la « mixité raciale » et au métissage en s’appuyant sur des déclarations repérées sur la toile. On trouve en effet une profusion de sites qui sont clairement orientés « mixité métissage » et, le moins que l’on puisse dire, est qu’ils sont – eux, comme les forums plus généralistes qui traitent de la même thématique – un régal pour celui qui aime s’adonner à l’analyse de la bêtise humaine, de la petitesse d’esprit et de la prétention de nos chers contemporains. Il est en effet saisissant de noter comment, chez certains, les mythes remplacent la conscience, comment le renvoi perpétuel à la logique des essences – pureté et impureté des races – est une culture que l’on se transmet au nom de la morale et de la raison. Le tout alimentant un délire paranoïaque et victimaire qui justifie à son tour l’inflexible refus de remettre en cause ses propres positions.
Je me suis arrêté sur quelques sites et forums afin de constater comment le formatage des consciences par le logiciel « antiracisme-spectacle » avait fabriqué des robots qui répétaient quasiment tous la même chose, avec les mêmes arguties et le même terrorisme intellectuel de celui qui est persuadé d’être dans le vrai. Comme si tout ne pouvait être que blanc ou noir. Cette constante de la pensée binaire est assez effrayante en soi car elle permet tout simplement de constater comment l’« antiracisme-spectacle » s’est tout simplement joué de la cause antiraciste qu’il prétendait défendre en fabriquant une pensée vulgaire, bas de gamme, exclusivement dédiée aux « Français issus de l’immigration ». Ceux-ci devaient s’abrutir, ad vitam aeternam, avec des balivernes essentialisantes – « ma mère est noire, mon père est blanc et je suis le fruit d’un mélange » ; « nous sommes la génération métisse » – qui ne leur permettraient surtout pas d’avoir les armes intellectuelles pour mieux comprendre leur propre condition que ce même « antiracisme-spectacle » exploitait avec des arrière-pensées politiciennes. Ces gens passèrent donc leur temps à se masturber sur le métissage, sur leur couleur de peau, sur celle de leur femme tout en cherchant l’approbation morale d’une majorité morale sollicitée pour valider leur conformité avec l’idéologie dominante et être adoubée.
J’ai évité, autant que faire ce peu, les skyblogs sur le métissage : il aurait été trop facile de faire du ball-trap sur des crétins post-pubères qui ont quarante mots de vocabulaire, qui emploient des expressions et des concepts qui leur échappent totalement et qui, pour couronner le tout, écrivent en langage sms.
Je suis métis, un mélange de couleurs oh oh
Il existerait une « métisse attitude » dont le concept, à peine intelligible malgré la tentative d’explication qui suit, se résumerait à relever que « le phénomène de métissage apparaît dans toutes les sociétés, il peut avoir une ampleur différente selon les époques et les circonstances historiques. Nous sommes tous issus d'un mélange qui marque notre différence et notre personnalité : c'est la" Metiss'Attitudes " ».
La « richesse culturelle » est relative à l’accumulation de plusieurs cultures dans des proportions supérieures à la norme. Celle-ci est, par conséquent, indépendante de la notion de « race ». Un individu qui maîtrise la culture bretonne et la culture basque est potentiellement plus riche, culturellement parlant, qu’un simple métis né d’un père congolais et d’une mère normande qui habite à Sarcelles et qui fait peu de cas de ces questions. Or nous savons tous que lorsque la « richesse culturelle » est évoquée ce n’est pas à la culture que pense l’auteur de cette expression mais bien à la « race ». La « Métisse attitude » va tomber dans ce piège.
Je suis ainsi tombé sur un témoignage qui permet effectivement de prendre avec des pincettes les concepts flous qui affectent de se poser en modèle d’ouverture. Mon moteur de recherche m’a ainsi dirigé vers le forum du site Grioo.com qui évoquait un comportement assez « singulier » de la créatrice du site et du concept « Métisse attitude » :
« Juste pour info, au salon boucles d'ébène de cette année il y avait un stand baptisé Métisse Attitude qui organisait un casting pour un concours de beauté. Non seulement la proprio du stand a refusé d'inscrire des filles noires, disant que son concours avait pour but de valoriser la beauté métissée, mais en plus elle refusait carrément d'adresser la parole aux noirs qui venaient visiter son stand, alors qu'elle courait après tous les métisses qui passaient pour leur parler de son concours.
Il y a quand même eu des gens pour expliquer aux filles noires qu'elle avait envoyer bouler que c'était normale et légitime que les métisses cherchent à valoriser leur identité propre (…) ».
Est-ce qu’un individu de père congolais et de mère sénégalaise, ayant une véritable identité fondée sur un syncrétisme culturel hérité de ces parents – ce qui est très rarement le cas chez les esbroufeurs qui évoquent leur « double culture » – incarnerait la « métisse attitude » au nom de la combinaison culturelle qu’il personnifierait ? D’ailleurs, on ne s’y trompe pas : dans les castings que pratique l’association « Métisse attitude », on peut voir un « métis » vietnamo-cambodgien – qui ressemble donc à un Cambodgien ou un Vietnamien, au choix. Étonnant, non ? Des Noires sont refoulées d’un stand car ils ne représentent pas la « beauté métisse » selon la créatrice du concept – qui elle-même, ici à droite sur la photo, représente parfaitement cette beauté particulière – alors qu’un Vietnamo-Cambodgien, lui, ne pose aucun problème. La logique voudrait donc que les filles noires qui ont été éjectées comme des malpropres du stand « Métisse attitude » aient d’abord subi un interrogatoire pour savoir s’il n’y avait pas parmi elles des Sénégalo-Martiniquaises ou des Guyano-ivoiriennes. Or cela ne fut, semble-t-il pas fait car l’alibi culturel n’est au fond qu’un leurre.
J’avais déjà , dans un autre article, évoqué cette fameuse phrase de l’anthropologue Jean-Luc Bonniol qui évoquait la particularité des « stratégies matrimoniales, ou simplement reproductrices, [qui] créent un feuilletage plus ou moins complexe, avec émergence de catégories à la fois sociales et biologiques, ouvertes vers le haut mais fermées vers le bas ». C’est-à -dire que ces métissages reproduisent d’eux-mêmes un ordre de valeur raciale fondée sur la hiérarchie raciste imposée par le système de domination européen. C’est un constat remarquable dans beaucoup de pays américains qui se vantent d’être métissés : tout ce qui se rapproche du bas est repoussé alors que tout ce qui permet de blanchir est accueilli à bras ouverts – prétexte utilisé : le métissage. Voilà tout ce que cachent ces pauvres postures ampoulées. L’ouverture vers le haut permet ainsi d’assimiler tout et n’importe quoi tant que ce tout et n’importe quoi n’est pas noir. À l’opposé, la fermeture vers le bas, permet de filtrer tout ce qui peut renvoyer vers quelque chose pouvant faire « retomber dans le goudron » ceux qui avaient réussi à s’en échapper.
Lorsque l’on fait une fixation sur le mélange des races afin de le conceptualiser une « métisse attitude » c’est que, forcément, on part du constat qu’il existe une pureté de ces mêmes races. La notion de métissage racial ou culturel est indissociable de celle de pureté. Quant à la beauté métisse ? Aucun sens. Les métissages donnant des physiques parfaitement hétérogènes, il est impossible de définir une quelconque norme esthétique pour la simple et bonne raison que le résultat d’un mélange dépend de ses composants. Ainsi, un métis indo-vietnamien n’a pas vraiment le même phénotype qu’un métis franco-sénégalais. Dans la logique de la « métisse attitude », le lien sera artificiellement construit sur la base du renvoi à la notion de « mélange de race » : tout ce qui n’est pas de pure race est à moi, est ma culture, mon identité. Aux Usa, il existe des sites « interraciaux » où des gens qui n’ont strictement aucun lien ethnique, culturel, cultuel ou autre se rencontrent sur la seule et unique base de ne pas être de race pure. Leurs sites sont d’une bêtise hallucinante. Intellectuellement, c’est affligeant !
La créatrice du concept eut l’occasion de se défendre du bien-fondé de la « métisse-attitude » sur ce forum. L’accueil fut glacial alors qu’elle s’attendait sans doute à un plaidoyer en faveur de sa cause puisqu’elle se trouvait sur un site « domien ». Les explications qu’elle donna étaient…comment dire…brumeuses ? Oui, le mot devrait convenir. En fait, elle se montra incapable de définir son concept de manière claire et précise. Le problème est que beaucoup de gens ont tendance à faire un amalgame entre le moi et la race. Ils prennent souvent leur propre expérience – qui n’est due qu’à une succession d’événements n’ayant pas de rapport direct avec la race – et ils s’évertuent à la racialiser, donc à créer d’eux-mêmes cette dimension qu’ils vont finir par constituer en objet de pensée alors qu’il n’a pas lieu de l’être. Du coup, tout ce qui leur arrive est expliqué par le biais du métissage.
Combien de fois ai-je entendu des cruches essayant de faire prendre la responsabilité de leur sottise par leur métissage ? Un jour une cruche était invitée dans un talk-show de Canal +. Les discussions, qui la dépassaient totalement, touchaient à des questions de faits de sociétés. La cruche n’a pourtant pas arrêté de brandir son métissage pour justifier sa petitesse d’esprit et son incapacité à penser le monde dans lequel elle vit. Tout était clair : pour elle, le fait qu’elle soit métisse était un justificatif valable pour légitimer son silence sur des problèmes qu’elle était incapable de commenter par manque de maîtrise. En clair, quand on est métisse on est forcément stupide et bête comme un poisson rouge ! Cette posture m’avait choqué et ce qui m’avait encore plus énervé était l’attitude du présentateur qui avait l’air d’appuyer les élucubrations stériles de l’invitée. Désolé de leur apprendre cela : mais on peut être métisse, être intelligente et avoir une vraie conscience antiraciste, sociale et politique. Lorsque l’on n’a rien de tout cela, inutile de faire prendre en charge ces incompétences par l’excuse du métissage. Ce dernier n’a rien à voir avec le débat. Être en mesure de répondre à ce type de débat est l’affaire des compétences acquises, pas de la race ou du métissage. Ainsi lorsque l’on a aucune conscience antiraciste, sociale et politique mieux vaut éviter de donner des leçons d’antiracisme, tout ça parce que papa et maman n’ont pas la même couleur de peau. Depuis quand est-ce une compétence ? La puérilité de certains est vraiment déconcertante.
Passons sur un blog nommé « apologiedumétissage ». L’auteur se présente : « père haïten et de mère française, j'ai hérité comme tous les métis de deux types de sensibilité venant de cultures différentes. J'ai décidé de consacrer ce blog aux métisses et métis célèbres. ». Depuis quand, lorsque l’on est métis, hérite-t-on automatiquement de la culture des deux parents ? La culture est un acquis, pas un inné. C’est-à -dire que l’on ne vient pas au monde avec mais, au contraire, on se l’approprie, on l’apprend au cours de sa vie. Prétendre que, sous prétexte que l’on est métis, on est forcément porteur de deux cultures, est un des sophismes les plus rencontrés sur cette thématique du métissage. On peut-être métis et avoir deux parents de même culture. On peut-être métis et être d’une seule et unique culture qui peut être la culture « dominante » d’un des deux parents. On peut avoir les deux ou n’en avoir aucune des deux et composer avec une culture musicale liée au milieu duquel on vient, etc. C’est amusant de voir comment les gens s’enferment dans des fantasmes uniquement parce qu’ils leur permettent de justifier une prétendue supériorité qui leur confère un prestige particulier. Qu’est-ce donc cette manie de vouloir tirer une règle de toute expérience vécue ? Combien de métis franco-africains ou franco-antillais ne connaissent-ils absolument rien de leur côté respectivement africain et antillais pour que des fadaises de ce genre soient quasiment banalisées ?
Le problème est que lorsque l’on est incapable de faire la distinction entre « race », « identité » et « culture » et que l’on fait tantôt passer l’un pour l’autre et l’autre pour l’un, on est aussi incapable de penser la complexité. Du coup, on mélange aussi bien les concepts que les définitions.
Le désir d’un « bb metisses »
Il faut préciser par avance que les intervenantes participant à ces post sont toutes majeures. Il est important de le noter car la plupart des interventions consacrées aux « bb metisse » sont d’une telle sottise et d’une telle vulgarité qu’on peut avoir du mal à croire ce qu’on lit.
Les deux post étudiés ici sont à eux seuls un condensé des pires lieux communs que l’on puisse entendre sur le métissage ou les « couples mixtes ». Le titre du post à lui seul donne le ton : « aux mamans et future maman de ptit métisse!! venez... ». Nous avons là une communauté chez qui l’infantilisation est la règle. On y trouve des post pour tout : des gens qui viennent recevoir l’approbation générale pour valider leur union avec quelqu’un d’une autre culture. On en voit d’autres qui lancent des fils de discussions pour demander…de l’aide pour trouver des « noms métisses » (sic) pour leurs enfants ou encore des questions brillantes comme « vous utilisez quelle marque/quels produits de toilette pour vos bébés métisses?? ». On tombe sur d’autres questions aussi futées comme : « a partir de combien de jours environs un bébé métisse à sa couleur définitive ».
Une des préoccupations essentielles des filles de ce fil de discussion concerne l’aspect physique de leur enfant : «j'ouvre cette discussion à toutes les mamans et miss qui attendent leur bout d'chou pour parler un peu de ce qui nous relie!! moi je suis hollandaise et mon chéri guadeloupéen (25 ans)!! ma puce n'est pas trop foncé, en faite elle est juste mate avec tout les traits de black!(le nez, la bouche...) et vous? ». Intéressant, non ? Mieux encore, elle crée un skyblog et y met toutes les photos qu’elle peut de son « trophée ». Sur une de ces photos, on questionne le visiteur : « vous en pensez koi? ». Elle attend des réactions, histoire que la piétaille lui fasse sentir qu’elle a été utile à la société, qu’elle a participé à l’avancement de la paix universelle en ayant produit un être qu’elle considère comme « insolite ». Que ce sacrifice serve au moins à quelque chose de sorte qu’elle puisse en tirer quelques petits bénéfices flattant son orgueil. Elle veut donc s’entendre dire que c’est preuve d’humanité que d’avoir épousé un Nègre et d’avoir enfanté une fille métisse – donc jolie, puisque métisse : sachant que c’est la race qui détermine la beauté – qui est le fruit d’un mélange.
On retrouvera notre « exhibitionniste » hollandaise se vantant de vouloir très vite tomber à nouveau enceinte. C’est tellement amusant d’être enceinte d’un bébé métis, on est tellement choyer, on a tellement d’occasions de briller en société, devant les amis. Avoir un bébé métis c’est comme avoir un oncle en Amérique, on se sent existé. Alors notre Hollandaise saute sur son clavier et lâche ses impressions : « vous savez quoi je crois que dans maxi 1 an je retombrai enceinte!!! ça me manke trop!!! ma fille à maintenant 2 mois et 5 jours!ça grandit vite! ». Trop cool…
Une autre cruche obsédée par le faciès de son « trophée » dégoise à son tour : « Bonjour! Mon cas: papa métisse (franco-congolais) et moi toute blanche avec peau qui rougeoit au soleil! Soit l'inverse de Kuana. Je dois accoucher le 19/04 d'une petite quarteronne, donc. Ce sera la loterie, mais je crois que les quarterons sont en général très clairs. J'ai hâte de voir sa jolie petite frimousse. ». Une quarteronne, en est-elle sûre ? Elle-t-elle allée visiter les tréfonds du patrimoine racial du côté congolais pour savoir s’ils sont vraiment de « purs nègres » sans métissage, comme l’aurait fait n’importe quel esclavagiste raciste avant de décréter la nature de quarteron au « bb metisse » ?
Une autre chose frappante est de constater que beaucoup de signatures comportent des précisions sur la race de la femme et celle du mari ainsi que le degré précis de métissage de l’enfant. On se croirait au marché de Rungis devant des bœufs étiquetés pour mieux facilité la traçabilité du produit. Voici que notre bonne Hollandaise veut désormais faire de sa fille une Meuwiah Caweille : «ça y est ma puce chante!!!!!! qu'est ce que j'aimerai qu'elle soit aussi belle que MARIAH CAREY qd elle sera grande!!!!!! mais a mon avis elle sera encore mieux! ».
Première intervention. Et déjà , on sent que le fameux Régis des Nuls (vous savez celui qui « est un con ») a de quoi trouver une épouse avec notre nouvelle intervenante : «salut je suis aussi québécoise et j'habite Montréal je suis enceinte de 16 semaines et le papa est zaïrois et je me demande bien si mon enfant aura des traits de sa maman?? ». Espérons seulement pour lui qu’il n’ait surtout pas son intelligence, sinon les temps vont être durs pour lui…Mais avec un peu de chance elle pourra faire cause commune avec une autre andouille qui osa pondre ce brillant post : « hello les filles, j'aimerai savoir comment pourrait etre mon bebe si je suis française blanche et mon ami est moitié haitien moitié français blanc merci ». Normalement, si tout va bien… il naîtra avec…des yeux, un nez, une bouche…non ? Quel est l’intérêt de ce type de débat au juste ?
C’est au tour d’une Congolaise mariée à un Algérien de faire son show : « non je suis fiere de dire que les bebes metisses sont trop beaux ». Puis de montrer les photos de sa « fabrication ». Ce qu’une participante au fil de discussion commenta de suite par cette déclaration qui fleure bon l’intelligence : «Elles sont trop belles tes puces!! et les jumelles wahouuuuuuuuuuuuuuuu moi aussi j'en veux ca doit etre dur mais c'est trop beau!! j'adore leur cheveux j'essaye d'imaginer ceux de ma fille plus tard mais pour le moment encore lisse mais ca va pas durer ». On n’entend jamais aucune de ces filles se dire elles-mêmes belles. Il semble que dans leur esprit, la beauté ne pouvant se construire qu’avec quelqu’un qui n’a pas son morphotype, l’alibi du métissage sied parfaitement à leurs complexes et tombe à pic. Tout psychologue vous dira que quelqu’un qui passe son temps à magnifier la beauté chez autrui en essayant de s’en rapprocher d’une manière ou d’une autre est un aliéné en puissance. On ne peut d’ailleurs pas vraiment croire qu’une personne qui passe son temps à chercher la beauté – en terme exclusivement raciaux – chez l’autre, tout en prétendant ne pas se détester soi-même. Cette pauvre Congolaise doit forcément se trouver laide et, pour compenser, cherche à projeter sur ses enfants ses propres fantasmes de la beauté parfaite à atteindre. On croise beaucoup de ce genre de complexés chez les Noirs(es). Mais ils ne sont pas les seuls, loin de là .
Une autre intervenante claironne au sujet de son enfant : « Moi mon Homme est déjà métisse martiniquais et moi francaise, il devrait avoir de jolie couleur » pendant que l’intervenante suivante lui répond « En effet,le mélange sera beau ». Le « bb metisse » à l’air d’un être un simple et vulgaire jouet, ou pis encore, un trophée social qui permet à des loosers de briller auprès des autres pour compenser la honte que certains leur font sentir d’être attirer par la différence. Le « bb metisse » est lustré comme un objet d’art pour lui donner du brillant. On pose des questions à propos de son pédigrée, on s’attarde sur la forme du nez, des oreilles, on lui cherche des « prénoms métisses », on se questionne sur le teint qui va s’éclaircir ou non, sur les cheveux qui vont rester raides ou pas. Aucune de ces filles n’assume leurs subjectivités clairement. Pour elles, dévier sur le « bb metisses » permet de trouver la pertinence argumentative qu’elles sont incapables de produire face à leurs désirs de Blanc quand elles sont Noires, de Noir quand elles sont Beurettes ou de Beur quand elles sont Blanches etc. Cet enfant a aussi très souvent la fonction de servir d’instrument incarnant à perfection le bien-fondé des choix non-assumés des parents, en grande majorité plongée dans un délire victimaire qui leur laisse croire que le rejet de la belle-famille ne se pose que dans le cas de la différence ethnique. Ce qui en soi est totalement faux, puisque l’on peut rencontrer ce genre de problèmes d’Algérien à Marocains ou d’Ivoirien du sud à Ivoirien du nord etc.
L’actrice Clémentine Célarié est mère d’un enfant métis qu’elle eut avec un Africain. Depuis, elle passe le plus clair de son temps à communiquer là -dessus. À CHACUNE des émissions où elle intervient elle y fait une allusion. C’est tout simplement ahurissant ! Elle rêve de voir généraliser cette pratique au point où elle dirige n’importe quel débat sur son fils, dont la France entière connaît le métissage. La logique est donc simple : lorsque Clémentine Célarié vivait avec un Africain c’était pour mettre en pratique le métissage. Et quand elle quitta cet Africain pour se mettre en couple avec un Français tout ce qu’il y a de plus blanc, à quelle politique raciale répondait-elle si l’on applique sa propre lecture démagogique du premier exemple ? La préservation de la race blanche ? La perpétuation de ces acquis ? Pourquoi ne pas communiquer là -dessus ?
Et nous voyons là toute l’hypocrisie du discours. En naturalisant le désir, on cherche à substituer la race – élément affectif très apprécié par les démagogues pour émouvoir l’opinion et la gagner à leur cause – au désir mais cette arme est à double tranchant. Le fait est qu’en n’assumant pas ses désirs comme de grandes personnes, tous et toutes celles qui les naturalisent – donc décident sciemment d’interpréter la réalité de leurs désirs à partir d’une grille lecture strictement raciale – sont ensuite prisonniers de leur idéologie. Lorsque que l’on considère que tout ce qu’un individu fait, pense et dit n’est réductible qu’à sa race ou à celle de son conjoint et que l’on érige cette stupide conception du rapport à l’autre en dogme, on ne doit pas s’étonner d’entendre dire autant d’âneries avec une telle naïveté. Mais le pire c’est que, sans doute, ils ne le comprendraient même pas.
Au tour d’une Africaine mariée à un Libanais de confirmer le désir de faire un enfant métis pour des raisons purement esthétique :
«je suis noir(RDC) mon marie libanais nous avons une petite fille abby de 2 ans et en attente de bebe2 en avril07 je suis heureuse d avoir des bebes metisses car ils sont choux a croquer
vive le metissage et a bat le RACISME que certianes d entres vous cherchent a semer
j adore mon marie et mes enfants car je suis fier qu il represente et l afrique et le moyen orient!!!!!!!!! ».
Intéressante « analyse » : le fait de vouloir des « bébés métisses » est ici assimilé au métissage qui lui-même est à son tour présenter comme le diamétral opposé du racisme. Tout se tiendrait : mon couple est mixte, on est pour le métissage, nous sommes donc le symbole du non-racisme. Ce « raisonnement » - si l’on peut appeler cela ainsi – ne tient pas la route une seconde. On trouve en grand nombre des Noirs(es) qui crient « halte au racisme ». Puis, dès qu’on les amène sur les éventuels reproches à faire aux Noirs(es), se mettent à déblatérer les pires clichés sur « les hommes noirs pas fidèles » ou « les femmes noires aimant trop l’argent » pour justifier la mixité de leur couple. C’est en cela qu’il faut se méfier des discours tentant de démontrer l’existence d’une prétendue conscience antiraciste sur la base du métissage ou des couples mixtes. Aussi étonnant que cela puisse paraître, les motivations du métissage ou des couples peuvent parfaitement intégrer les notions de haine de soi, de complexe d’infériorité, de fascination malsaine de l’Autre. Et le plus drôle dans tout cela, c’est que ces détestations sont tout simplement un héritage du racisme et des préjugés de race qu’il a générés. En clair, assimiler le métissage ou les « mixité raciale » au « non-racisme »relève de la malhonnêteté intellectuelle totale. On ne peut tirer aucune règle de cela, tout simplement parce que la réalité est complexe. Tenter de faire croire que ces réalités sont présentes de manière systématique dans chacun des exemples pris individuellement n’est qu’un moyen, pour certains, de tenter de conférer une nature sacrée à ce qu’ils sont. C’est un essentialisme du même acabit que celui qui reviendrait à dire « tous les Noirs sont ci » ou « tous les blancs sont ça ».
On a donc vraiment du mal à croire qu’aucune d’entre ces filles – peu importe l’origine – n’a construit ses stratégies de conquête d’un homme en fonction de la couleur de peau de ce dernier. Dire que c’est le cas de toutes serait stupide. Mais il le serait autant de prétendre qu’aucune d’elles n’est dans cette logique à la vue du ramassis de lieux communs qu’elles assènent avec la plus grande candeur. Il y en a parmi elles qui évoquent le métissage pour couvrir le fait qu’en réalité elles ne font qu’assouvir un besoin déterminé par leurs propres désirs de donner naissance à un enfant qui « sort de ce qu’elles sont elles-mêmes ». Du coup, lorsqu’un intervenant met le doigt sur l’inconséquence de la teneur des propos du forum, on constate une solidarité teintée d’une incroyable mauvaise foi : toutes se ruent sur le malheureux en le traitant d’intolérant et de raciste. Mais là encore, il faut analyser l’argumentaire utilisé.
La critique du contradicteur a été effacée. Cependant, les personnes qui lui ont répondu, l’ont quoté. Ce qui fait que les traces du commentaire existent encore malgré la suppression des messages :
«tous ces messages me degoutent. vous parles des metisses comme si c'etait du betail. vous vous fetes faire des metis pour pouvoir jouer "a la poupee" avec.. honte a vous salopes blanches et encore plus a vos partenaires qui ne s'en rendent pas compte...
[…]
comment ce fait t'il qu'AUCUNES des personnes sur ce forum ne parle de comment elever leurs enfants metisses dans leurs differentes cultures et pose de bonnes questions?? non tout ce qui les interessent c'est de savoir a quoi il vonts ressembler et que leur enfants sont beaux parce qu'ils sont clairs avec des cheveux frises ( et non une peau "trop fonce" a leurs gouts et des cheveux crepus)
[…]
ce qui m'enerve c'est que j'ai l'impression que toutes ces nanas ne sont avec leurs mecs que pour avoir des metisses. les metisses sont des etres humains comme tous les autres pas des poupees ou des "accessoires" a la mode.
je pense que ces blanches vont plaquer leurs mecs des qu'elles auront eu leurs "jouets"..
et attention il faut qu'elles aient des enfants metis mais comme il faut, avec la bonne couleur, les bons traits, la bonne texture de cheveux...
non franchement ca me degoute la.... »
Au vu des messages cités plus haut, la pertinence de la critique semble indéniable : ces filles ne peuvent pas parler de culture parce que, souvent, aucune d’entre elles ne maitrisent la leur et que, de toute façon, cet alibi « culturaliste » est aussi fallacieux puisque lui aussi essentialiste. Et pourtant, malgré la relative justesse du propos, les personnes visées vont faire preuve d’une mauvaise foi totale en « personnalisant » leur réponse :
« réponse pour la la fille béte et méchante excuse moi de te parler comme sa mais en méme temps tu t pas géner pour traiter les "blanches" de salopes ok!!! pour ma part je suis avec un malien nous avons une petite fille de 4ans et bb2 arrive en juin. Sache que comme tu dis ce sont pas des jouets je me suis jamais dit j'espére qu'elle sera comme sa ou comme sa avec des cheveux frisés la peau pas trop foncés je c pas ou tu vas toi je fais pas mes enfants avec mon homme qui est "black" juste parce que c beau! je l'aime je suis amoureuse peu importe qu'il sois blans jaune gris ou autre sa aurais été la méme chose alors mesure tes paroles réfléchis avant d'ouvrir ta bouche pauvre conne!!! »
Qu’est-ce que ce genre de réponse ? La critique porte sur un sentiment général irréfutable qui est bien présent sur le forum mais on intervient en son nom personnel pour noyer le poisson. La réponse eut l’heur de plaire aux autres intervenantes qui, bien entendu, ne l’ont pas ramenée – il faut dire que les preuves écrites sont accablantes contre elles. Elles remercièrent donc chaudement l’audacieuse réponse qui leur permettait d’avoir la conscience tranquille en renvoyant le détracteur à son insulte raciste et à sa généralisation. Il faut dire que madame « je suis mariée avec un Malien » est l’une des rares filles du forum qui sache écrire correctement le français et aligner deux phrases intelligibles – c’est dire le niveau des autres. Cette seule qualité fait de vous une porte-parole. Du coup, « celle qui sait causer » se sentit pousser des ailes et affina son propos initial :
«je pense pas que des femmes font des bb métisses parceke c "beau" sinon je trouverais sa super con pour ma part je suis tombé amoureuse d'un homme avant tout et pas parceke je me suis dit youpi mes enfants seront métisse avec de beau cheveux la peau café au lait et tous et tous il faut arrété ce délire complétement débile a l'age ou je l'ai rencontré je pensé pas du tous a faire des bébé mon homme je l'aime »
De la mauvaise foi ? Non. Elle ne se rend absolument pas compte du contenu du forum tout simplement parce qu’elle est enfermée dans un ridicule narcissisme. Il est normal pour des parents de trouver que leurs enfants sont les plus beaux du monde. Ce qui ne l’est en revanche pas, c’est lorsque ces femmes « naturalisent » ce jugement esthétique et tentent de tout expliquer par l’essence, donc la race. Pense-t-on sérieusement que si cette femme, qui st la compagne d’un Malien, avait eu un amoureux breton, elle se serait retrouver sur un forum « bébé de race blanche – denrée rare à cause du métissage » en train de pinailler sur les beaux yeux bleus de son bébé, sur sa blondeur germanique, le tout en faisant des allusions malsaines et infectes au degré de pureté de sa race ? Ce sont les conventions sociales actuelles qui permettent à ces gens sans contenance de s’en fabriquer une et de se persuader d’avoir contribuer à l’avancement d’une cause en produisant un « bb metisses ».
Pour se prétendre antiraciste, il faut avoir de la culture mais aussi une conscience sociale et politique assez aiguisée. Tout ce que ces filles n’ont pas, n’ont jamais eu et n’auront jamais. Le « métissage », lui, est plus accessible à cette catégorie de gens : pas besoin d’avoir de culture et un simple coup de reins avec une personne au cuir d’une autre couleur que la votre fait de vous un potentiel candidat au titre de prix Nobel de la Paix. Cette misère de la bêtise humaine explique la tendance a très souvent reléguer la conscience nécessaire pour lutter contre le racisme au niveau de caniveau auquel se situent les éructations sur le métissage. La conscience est souillée et envahie par des gens qui n’ont rien à y faire tout simplement parce que leur contribution équivaut au néant.
À ce niveau, les complexés se trouvent autant chez les Blacks que chez les Blancs et les Beurs. Ceux qui, pour se faire accepter dans le milieu « black » qu’ils convoitent, viennent « gratter » comme des mendiants loqueteux un métissage racial auprès des Noirs afin d’avoir un accès total à leurs désirs de la « black fashion way of life » (RNB, hip-hop attitude, zouk, le « rythme dans la peau » et autres clichés débiles que certains Noirs eux-mêmes vendent pour exister dans le regard de ces beaufs) sont des aliénés. À l’instar des Noirs qui font un sentiment d’infériorité face aux Blancs devant lesquels ils pleurnichent pour être acceptés, ils cherchent à compenser leur déficit en réclamant un métissage servant d’abord leurs intérêts de réduction de l’Autre à leurs impératifs. On retrouve la même mauvaise foi des deux cotés, la même logique marchande fondée sur le désir de bousculer les priorités, d’investir l’espace mental de ceux que l’on aspire à rejoindre, en insistant pour reléguer les autres luttes au second plan au nom de la morale et de l’ouverture : tout ce dont il n’est absolument pas question.
Mais bien entendu, pour comprendre tout cela il faut être plus « ouvert d’esprit » que ces gens qui ne s’intéressent à l’Autre que lorsqu’il s’agit de s’amuser ou de coucher avec. Si la distance raciale conférait une compétence intellectuelle, Yannick Noah, Dieudonné, Calixthe Beyala, Clémentine Célarié et tous ceux qui instrumentalisent piteusement le métissage à des fins uniquement personnelles seraient les grands intellectuels de notre temps.
Pour aller dans ce sens, voici le témoignage qui suis directement la réaction de la « mariée avec un malien » :
«Bon suis blanche et mon cher époux vient du Niger donc noir. (très beau pays mais très pauvre). Nous aurons je le pense un bébé métisse. Rien n'est certain et à la limite on s'en fiche lololol.
Je voies qu'il y a beaucoup de métissage sur le topic. Viet/magrheb , blanc et noir etc. Vraiment j'adore tous ces mélanges de couleurs et surtout de cultures.
Car nous avons, les filles une chance que n'ont pas forcément tout les parents du monde, c'est de pouvoir partager nos cultures et nos histoires si différentes. Et c'est ce qui fait toutes leur richesses.
Nos enfants seront bercés par des histoires magnifiques, ne croyez vous pas? »
Il vient du Niger, il est donc noir ? Tous les Nigériens ne sont pourtant pas noirs, mais forcément elle ne le sait pas. Elle n’est pas sûre, en revanche, d’avoir un « bébé métisse » avec lui ?
De plus, rien ne permet par ailleurs de dire que chaque parent est titulaire d’une culture intrinsèquement liée à son origine à transmettre à ses enfants. Pourtant elle en parle comme si c’était une normalité : quand on est d’origine africaine c’est que sa culture est systématiquement africaine et quand on est bretonne sa culture l’est aussi. La race se confond avec la culture. Eh bien non : on peut-être noir et punk, beur et skater, métis et afrocentriste etc. La culture relevant de l’acquis, il est donc totalement faux de prétendre qu’elle est automatiquement léguée aux enfants par les parents, comme si chaque humain avait une culture propre qui n’était que le fruit du lègue parental : tous les enfants de France ayant des parents français ont une culture strictement française ? Non. Justement, la culture est un attribut qui n’est pas présent à la naissance et dont on fait l’acquisition au cours de la vie. En général, les essentialistes sont totalement perdus dans la maitrise de ce qui relève de l’acquis et de ce qui est de l’inné.
Une Nouvelle sur le forum: « Moi je suis française mais d'origine marocaine (mes parents sont marocains) et mon chéri est françaiset ses parents aussi... Cela fera surement un beau bb !!! J'ai les yeux marrons,le teint un peu mate, et les cheveux chatains foncés. Lui a les yeux bleus, les cheveux blonds... J'ai hâte de voir le résultat !». Ce à quoi la Congolaise citée plus haut répond « les bebes metisses sont beaux donc je m'en fais pas pour vous ». Mais puisque le verdict est connu d’avance, qu’est-ce qui explique donc cette obsession du physique du « bb métisse » ou encore le fait de venir étaler sur un forum le pédigrée d’un enfant comme si on étalait celui d’une vache laitière au salon de l’agriculture ?
À la base, ce forum a sûrement été envahi par des Blanches qui venaient exposer comme de la marchandise le fait que leur « doudou » soit antillais. Du coup, pour montrer leur ouverture aux autres cultures, elles ont adopté des tics de langage consistant à truffer leurs phrases de mots créoles. Ces tics de langages ont été repris par beaucoup d’autres intervenantes qui les intègrent à leur tour dans leur discours. Ainsi, la Congolaise marié à un Algérien, étant allée jeter un œil sur le skyblog d’une prétentieuse exhibitionniste qui exposait ces trophées, s’adressa à elle en retour en ces termes : « karene je viens de passer sur ton blog trop kut tes princesses ca fait combien de temps que tu es avec ton zhom ». (Traduction pour ceux qui parlent correctement le français : « Karene, je viens de passer sur ton blog et tes enfants sont trop beaux. Depuis combien de temps es-tu avec ton mec ? »). On retrouve cette expression sur beaucoup de post « mon zhom », « ton zhom ».
Une Québécoise a entendu l’appel et se présente à la communauté : « Pour mon avis, les bb métisses sont les plus beaux!! J'en suis folle!! Moi je vien d'avoir 19 ans au début décembre et je suis enceinte de 34 semaines. Je suis québécoise et le papa est haitien. J'ai bien hate de voir mon petit coco!! ».
Une autre, Vietnamienne, fait elle aussi une fixation sur la tête que pourrait avoir son futur bébé de père marocain : «bonjour à toutes les mamans ou futures mamans! je suis vietnamienne et mon compagnon est marocain!ça fait 2ans qu'on est ensemble!! on voudrait juste voir en photo des bébés métisses marocains-viets!bisous à toutes»
La beauté équivaut au métissage et le métissage est synonyme de beauté. Elles en sont toutes convaincues. Une Ivoirienne qui prit connaissance du spectacle en se disant qu’elle pouvait, elle aussi, ramasser à la volée quelques gracieuses congratulations en déclinant son capital biologique et celui de son « zhom » : « Bonjour les filles, Je suis ivoirienne et le futur pere est français, ce sera un beau metissage. ». Fin de citation. Une autre « touriste » se désole d’être blanche et d’avoir un mari ayant une couleur trop proche de la sienne pour pouvoir jouir avec les autres du privilège qui est d’enfanter un être extraordinaire qui est le « bb métisse ». Elle étale donc son désappointement : « Coucou les filles, Malheureusement je n'aurais pas de bébé métisse car je suis française toute pâlotte et papa d'origine portugaise tout blanc aussi.. Vous avez de la chance d'avoir des bébés métisses,ce sont les plus beaux du monde! ». La pauvre « Blanche toute pâlotte » va avoir l’occasion de s’en prendre à son salaud de mari blanc qui aurait pu faire un effort pour être au moins un peu basané. Et si elle changeait pour pouvoir elle aussi se vanter d’en être ? La Hollandaise vient à son secours : «tu sais célinette, en qq sorte ton bb sera métissé... interieurement!! meme si ça ne se voit pas exterieurement!
bisous à toute et bonne fete! ». Ouf ! Elle pourra donc en être. Nous voilà rassurés.
Finalement au bout d’une vingtaine de pages – oui, ce qui est écrit ici n’est qu’une synthèse de 20 pages étalé sur deux sujets : 15 pour l’un et 5 pour l’autre – je n’ai pas la force de continuer. Ceux qui ont du « temps de cerveau disponible » à allouer à la bêtise humaine dans toute sa quintessence peuvent aller jeter un coup d’œil sur Doctissimo en cliquant ici et ici. D’autres forums – que j’avais initialement prévu d’analyser avant de me rendre compte du travail qui m’attendait – contiennent exactement les mêmes préoccupations puériles d’objetisation du « bb metisse ». C’est le cas de Magicmaman.
©Kahm Piankhy - Juillet 2007
Auteur de « L’idéologie de la distance raciale » - 2007
Source : www.Piankhy.com
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